« Flux »
La passerelle, architecture-symbole du lien, quand la ville parfois nous déconnecte de lʼenvironnement. Deux espaces qui jusquʼalors se regardaient, séparés par le bruit des moteurs, se retrouvent liés.
La passerelle rend alors possible de nouvelles circulations, de nouvelles connexions, pour ceux qui se sont affranchis des voitures.
Avec cette œuvre comme véhicule, Moyoshi décide dʼaccompagner ces micro-voyages, flux qui sʼentrecroisent dʼun bout à lʼautre de ces deux rives urbaines, une peinture discrète sur laquelle flotte les piétons.
Pour lʼœil affûté, le vaisseau de lʼartiste sʼhybride à lʼarchitecture environnante, sʼempare de ses lignes pour offrir, un instant, une anamorphose de couleurs et de bétons. Pour Moyoshi , toute œuvre est une poésie picturale, le point de départ pour lʼœil et la pensée du spectateur, dʼimaginaires possibles. En transformant lʼenvironnement, cʼest notre perception de celui-ci qui se reconfigure. À ceux qui désormais seront acteurs et spectateurs de lʼouvrage, lʼartiste pose une question : est-ce que prendre de la hauteur vous amènent à percevoir autrement les flux de pensées et de mouvements qui vous habitent en ce moment ?